dimanche 12 janvier 2014

Je vis de mon désir de vivre.

Je vis de mon désir de vivre. - Miguel de Cervantès

Il était une fois à Hambourg…

Comment résumer en quelques lignes une semaine aussi remplie et complète ? Une chose est certaine, je vais bien me plaire ici…

Arrivée vendredi le 3 janvier à l’aéroport de Hambourg après un long, mais confortable vol vers Paris et une courte correspondance vers l’Allemagne. Mon «père d’accueil» m’attendait à l’arrivée, le sourire aux lèvres. Un câlin de bienvenue plus tard (typiquement allemand, on se sert dans les bras au lieu de la bise), nous voilà en route vers la maison. Un chemin qui me semble au départ bien familié, puisqu’il est semblable à celui que j’avais emprunté en mars 2013 lors de ma visite en Allemagne. Après seulement quelques minutes, nous arrivons enfin sur le bord du Alster, de toute beauté. La résidence y est à seulement deux coins de rues, sur un chemin à sens unique très tranquille. À peine le temps de défaire mes valises que nous voilà parti pour une marche sur le bord du Alster avec Bruno et Oscar, nos deux fantastiques labradors ! Fondue au fromage et vin blanc pour le souper, on célèbre mon arrivée de façon très intime avec mes parents d’accueil, puisque Sarah ne doit arriver que dimanche après-midi, passant le week-end chez sa mère.

Le samedi est très tranquille, j’en profite pour terminer de m’installer et pour aller marcher dans le voisinage avec Bruno et Oscar. Tout est paisible, tout est beau. Des dizaines de coureurs, des cyclistes, des couples enlacés et d’autres amoureux des animaux qui. comme moi, promènent leurs chiens en totale liberté. Je suis déjà en amour avec la ville…

Dimanche est finalement synonyme de rencontre avec Sarah, puis d’un souper avec l’ancienne fille Au Pair (Québécoise !) en visite chez son copain allemand, et de notre voisin, grand ami de la famille. La famille élargie est donc complète, et c’est dans un restaurant à Tapas portugais se trouvant au coin de la rue que nous faisons tous connaissance dans la bonne humeur, discutant parfois en français, parfois en allemand, et souvent en anglais.

C’est ainsi que la semaine s’enfile, levé à 6h30, petit déjeuner à 7h, départ pour l’école à 7h30. Je suis ensuite de retour à la maison où j’ai la journée libre. J’en profite pour aller tantôt à l’écurie monter notre super poney Baron, tantôt marcher dans Winterhude et Uhlenhorst (notre quartier). J’ai eu la chance d’aller prendre un café avec ma chère Célia, en passage à Hambourg pour le week-end, lundi après-midi. Le temps file si vite, déjà un an que nous nous sommes laissées à Budapest, mais la complicité ne s’est pas effritée malgré tout. 


2h10 : départ pour l’école, puis en route vers l’écurie avec une Sarah joyeuse qui me raconte sa journée ou qui m’enseigne les rudiments de l’allemand (se moquant bien sûr de mon accent). «Je te dis un déterminant, et tu dois me dire un mot ! Ok ? … Die !» «Stute ?» «Ja, gut ! Der !» «Der… Hund !» «Ja, richtig !»


On prépare ensuite le poney ensemble, puis un café à la main, je la regarde enchainé les obstacles, parfois avec facilité, parfois avec plus de difficulté quand la journée a été longue à l’école. Bonne chose pour elle, le poney et merveilleux et l’entraineur très patiente, et la séance termine toujours sur une note positive.
Une fois le poney bien sec et après quelques carottes, nous revoilà parties en direction de la maison. L’heure du souper arrive, et c’est en famille que nous discutons de la journée, et des plans pour le lendemain. Puis on enchaîne avec les devoirs, où j’aide Sarah avec l’anglais, le français et les mathématiques. Pour le reste, je fais de mon mieux et je l’écoute m’expliquer les tâches assignées. C’est souvent à se moment qu’elle décide que je dois faire quelques devoirs moi aussi, et me voilà en train de chercher «Paul, der Hund» au milieu du «Bauernhof». Sarah me fait lire les phrases mots par mots, et en professeur très assidu, me fait répéter encore et encore jusqu’à ce qu’elle juge ma prononciation satisfaisante. Une fois cela fait, je retourne en bas aider pour la vaisselle, pendant que Sarah vague à son activité préféré : lire ! 8h30, l’heure du dodo sonne, et c’est après un «Gute Nacht Sarah, bis Morgen !» que je me retire dans mes appartements au sous-sol pour essayer de répondre tant bien que mal à mes nombreux messages avant de sombrer dans le sommeil !

Vendredi arrive, après avoir reconduite Sarah à l’école, me voilà libre puisqu’elle passera le week-end avec sa mère, comme ce sera le cas une fin de semaine sur deux. Après une courte sieste pour rattraper le sommeil perdu (décalage horaire + réveil à 6h30 tous les matins, pas facile !), me voilà de retour dans Winterhude pour acheter quelques articles qui manquait à ma vie de tous les jours. En soirée, j’ai rendez-vous avec Yue, elle aussi Au Pair et habitant la maison presqu’en face de la mienne. Une bien plaisante rencontre, je sens que nous serons de bonnes amies. Elle m’emmène rencontrer une de ses amies Au Pair, Gina, et nous partons ensemble dans Reeperbahn, le «Red district» de Hamburg, L’atmosphère y est électrique, les clubs tous plus amusants les uns que les autres. Pas besoin de payer nos entrées, quand les portiers nous entendent parler anglais et apprennent que nous sommes respectivement du Canada, de la Chine et de l’Angleterre, nous avons droit à un traitement privilégié. Pas besoin de vous dire qu’une fois à l’intérieur, je me sens ridiculement petite. Les allemands (et allemandes) sont définitivement très grands. Une chose est par contre certaine, ils ne sont pas timides, mais pas du tout ! Après un abord incompréhensible pour ma part, et un «Ich spreche nicht gut Deutsch» (Je ne parle pas très bien allemand), ce sont plusieurs discussions plus drôles les unes que les autres qui s’en suivent. Pour certain l’anglais suffira, pour d’autres, c’est dans un français précaire qu’ils me sortiront «Oh, je parle français ! Mon nom est «…» et je viens de l’Allemagne» haha !!


Samedi sera plutôt tranquille, visite du centre-ville sous la pluie avec une autre Au Pair habitant ma rue, une Suédoise, puis de retour à la maison, c’est Yue qui m’appelle pour m’inviter à se joindre à elle et à Livia, la dernière Au Pair résidant dans notre rue, originaire du Brésil…


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*English to come*












2 commentaires:

  1. C'est fou à quel point on a l"impression de vivre tes aventures juste en te lisant !! Tu écris vraiment bien et j'ai déjà hâte de te lire à nouveau :) Continu de profiter de chaque moment !!!

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